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woensdag 22 oktober 2008

Syndrome d'aliénation parentale - partie D

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3.6. LE BEAU-PARENT

Le parent aliénant peut avoir reconstruit sa vie avec un nouveau beau-parent. Cette subtilité mérite d’être soulignée, car de l’extérieur, ce peut être un gage de la bonne santé psychique du parent aliénant, et faire illusion sur la présence d’un tiers limitant la relation d’emprise sur les enfants.

Dans le cadre spécifique du SAP, il n’en est rien. En effet, d’une part, les enfants sont amenés à réaliser un véritable parricide ou matricide psychologique qui aboutit parfois au décès du parent aliéné. D’autre part, le parent aliénant décide du tiers, et contrôle ainsi toutes les relations de ses enfants. Lui seul a le pouvoir, ce ne sont pas les circonstances de la vie, comme dans le cas d’un veuvage, ou d’une mère abandonnée. Enfin, le beau-parent peut et même se doit d’adhérer au discours du parent aliénant concernant le parent aliéné pour se légitimer. Il ne peut donc en aucun cas tenir le rôle d’un tiers séparateur.

En somme le parent aliénant transfère l’autorité parentale du parent déchu au nouveau beau parent et en cela même indique aux enfants qu’il est le seul capable de choisir qui doit être le « bon » parent. Il s’arroge le droit d’effectuer une « transplantation de parent » en quelque sorte.

Le rôle du beau-parent peut être beaucoup plus subtil voire ambigu. Certains ont intérêt à attiser le conflit et à favoriser l’aliénation, soit parce qu’ils ne veulent pas s’occuper des enfants, dans le cas d’un nouveau conjoint du parent aliéné, soit parce qu’ils visualisent ce conflit comme une lutte d’influence, s’il s’agit du nouveau compagnon du parent aliénant.

3.7. LES NUANCES

3.7.1. DIFFERENCE ALIENATION PARENTALE SIMPLE ET SAP

L’aliénation parentale est un terme générique regroupant de nombreuses situations différentes. Elle correspond à la relation particulière d’un ou des enfants avec un seul des deux parents. Elle recoupe également les cas de rapt parental ou d’alcoolisme, d’abus sexuel, de maltraitance ou négligence provenant du parent dont les enfants sont coupés. Dans certains cas, cette aliénation se justifie complètement et constitue même le seul mode de préservation mentale de l’enfant.

Gardner, en définissant le premier le SAP a voulu clairement préciser une situation d’aliénation parentale très précise : le cas où l’un des parents décide de manière unilatérale, sans raison valable, d’éjecter l’autre parent de sa fonction, tandis que le ou les enfants participent activement à ce processus.

Le syndrome d’aliénation parentale comporte :

  1. Une campagne de dénigrement
  2. Des rationalisations absurdes, peu convaincantes, ou frivoles pour justifier le dénigrement
  3. Une absence d’ambivalence
  4. Le phénomène de « penseur indépendant » (libre penseur)
  5. Le support inconditionnel du parent aliénant dans le conflit parental
  6. L’absence de culpabilité face à la cruauté envers le parent aliéné et/ou son exploitation
  7. La présence de scénarios d’emprunt
  8. L’extension de l’animosité envers les amis et/ ou la famille étendue du parent aliéné

Cette grille a le mérite de constituer une approche simple pour une première évaluation lors d’une suspicion de SAP. Initialement empirique, cette grille est de plus en plus validée par différentes études. (Gardner 2001 sur 99 cas, Burrill 2002 sur 59 cas, …) Aussi le débat n’est pas clos.

Cependant, de nombreux auteurs ont utilisé le terme d’aliénation parentale pour cette situation précise du SAP. Le débat s’est constitué sur la notion de syndrome versus « aliénation simple », la notion de syndrome présentant une connotation trop médicale ou psychiatrique. Il est à préciser que le terme de Syndrome pour Gardner avait l’avantage de décrire une situation précise, et d’éviter beaucoup de confusions. Gardner pensait d’ailleurs qu’une fois le SAP incorporé dans un futur DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), ce mot syndrome serait remplacé par trouble.

3.7.2. DIFFERENCIER LE SAP DE SITUATIONS D’ABUS

Une notion fondamentale et pourtant délicate dans une situation de litige concernant la garde des enfants est de ne pas méconnaître une situation d’abus sexuel, de maltraitance, ou de mise en danger de l’enfant.

Et là débutent les problèmes. En effet, tout le monde s’accorde sur le fait qu’une situation de danger pour l’enfant est à écarter impérativement en toute urgence. Mais établir les faits avec certitude est parfois extrêmement complexe.

Toute situation où il existe un soupçon que l’enfant soit négligé, maltraité physiquement, voire abusé sexuellement est à prendre très au sérieux, Gardner est le premier à le souligner. Un diagnostic formel est parfois très délicat à obtenir. Est en jeu la crédibilité de toute parole d’enfant, qui est à considérer comme vraie de toutes façons dans un premier temps, et en même temps à resituer dans un contexte. A ce propos, le procès d’Outreau a eu le tragique effet de prendre trop au sérieux des paroles d’enfant, et par voie de fait perverse, en commettant des erreurs d’interprétation grossières, a encore amoindri l’importance du témoignage qu’on pouvait accorder à des enfants aux yeux de l’opinion publique.

Il est important de noter que, contrairement aux cas de SAP, un enfant abusé tient malgré tout à son abuseur s’il s’agit de son parent, et ce parfois très fortement. Les enfants sont prêts à se taire pour ne pas perdre ce lien. Il est extrêmement rare qu’un enfant s’amuse à torturer son agresseur s’il s’agit de son père ou de sa mère. Il l’aimera quand même, car parfois une agression est ressentie comme une preuve d’amour qui vaut mieux que l’absence de contact, malheureusement. Donc il subsistera une certaine ambivalence vis-à-vis de l’agresseur. Par ailleurs, même si la formulation reste difficile, l’enfant peut mettre des mots sur le traumatisme, avec ses propres mots d’enfants. Ce n’est que bien plus tard, quand tout espoir de réparation sera perdu ou qu’il mesurera la portée du traumatisme que l’enfant haïra éventuellement son parent.

Ce n’est pas du tout le cas dans l’aliénation parentale. Pour ces enfants, l’absence de contact est un soulagement. En effet, le contact les remet dans un conflit de loyauté extrêmement angoissant pour eux. Et ce, très rapidement. Ils sont incapables de formuler pourquoi en termes clairs et rationnels. Attaquer le parent aliéné est un mode de soulagement de cette pression induite par le conflit de loyauté. Cela évite pour l’enfant de ressentir le chagrin et l’angoisse de la séparation. Le message sous-jacent est : « Je te fais payer cette situation qui me fait souffrir. » Ce n’est pas un hasard si souvent le parent aliéné est le plus « gentil » des deux. Gentil, peut-être aussi impuissant, dans la culpabilité de ne pas bien faire pour son enfant. Son ego est plus faible. Il est peut-être aussi plus réceptif, et, de fait, l’enfant sait qu’il peut se retourner contre lui avec moins de crainte qu’envers le parent aliénant.

Cependant, quand les versions des deux parents sont terriblement divergentes, il est parfois difficile de se faire une opinion.

Il faut noter malgré tout que des allégations d’abus sexuels dans les séparations conflictuelles sont fréquentes, et souvent fausses quand rien n’a été signalé auparavant. Une fois ces accusations écartées, on est en droit de se poser la question de la maturité du parent accusateur à tort, et de sa capacité parentale.

Car il est aisé de convaincre un enfant qu’il a été victime d’un abus sexuel ou maltraité, et les conséquences à long terme sont loin d’être négligeables.

3.7.3. DIFFERENCIER UNE CRISE D’ADOLESCENCE D’UN SAP

Pour un oeil non averti, le SAP peut ressembler à une grosse crise d’adolescence. En apparence, on retrouve l’opposition ou le dénigrement d’un parent, cette même volonté d’afficher ses choix et son opinion vis-à-vis de l’autorité. Les similitudes s’arrêtent là.

L’inscription dans le temps, l’intensité du conflit, les rationalisations absurdes, la focalisation du conflit sur un seul parent permettent de trancher. La situation de SAP débute fréquemment dans l’enfance et surtout se cristallise avec le temps, sans jamais évoluer favorablement. Deux, cinq ou dix ans après les propos tenus seront strictement les mêmes, quasiment à la virgule près : « Il a essayé de me gifler une fois, lorsque je n’ai pas voulu monter en voiture avec lui », « Laissez-moi le temps, je la verrai plus tard, quand j’aurais envie ! »

3.7.4. LE PIEGE DU SAP
  1. Le SAP ainsi défini, dans la mesure où certaines cours européennes commencent à le reconnaître, il est tentant pour un parent de « récupérer » cette dénomination pour faire prévaloir ses droits à l’encontre de l’autre parent. La haine et le narcissisme n’ont pas de limite. Donc ici encore, la prudence est de rigueur. Des personnes correctement formées seront mieux à mêmes d’éclaircir la situation. En ce sens, la solution allemande de gestion du conflit me paraît la plus adaptée. Garder en tête la grille de Gardner est également très utile pour dégrossir dans un premier temps les faits: l’absence d’ambivalence envers un parent, l’utilisation de mots d’adultes, des scénarios d’emprunt orienteront vers un SAP.

    Il est impératif de rappeler ici cette mise en garde : le parent qui se dit victime de SAP n’est pas forcément le parent aliéné, il peut s’agir du parent aliénant.

  2. Des troubles du comportement mineurs apparaissent en cas de divorce. Ils sont normaux. Une hostilité occasionnelle est normale. Elle n’est que le reflet de la souffrance des enfants face à cette situation de divorce.

    L’anxiété de séparation rentre également dans le processus d’adaptation de l’enfant au divorce. Le temps de retrouver la routine, l’enfant peut hurler lors du passage d’un domicile à l’autre, faire des cauchemars, exprimer son angoisse par des douleurs abdominales… C’est l’absence de cette anxiété qui serait anormale.

Lorsque ces troubles mineurs s’installent dans le temps, que l’hostilité s’enflamme ou que les soi disant crises de séparation se transforment en calvaire systématique, il se peut qu’une aliénation se prépare. Il est également possible que l’enfant ait tout simplement du mal à gérer la séparation de ses parents et ait besoin d’aide.

Dans tous les cas, l’enfant n’est pas aliéné lorsque l’hostilité et le rejet apparents sont :

  • Temporaires plutôt qu’installées au long cours
  • Occasionnels plutôt que continus ou fréquents
  • Ne surviennent que dans certaines situations
  • Coexistent avec des expressions authentiques d’amour et d’affection
  • Sont dirigées vers les deux parents (même si l’un des deux peut avoir la préférence.)

D’autres problèmes peuvent s’intriquer avec le SAP mais n’en font pas partie à proprement parler. Nous nous contenterons de les décrire ici :

  • Des déficiences dans l’attitude éducationnelle du parent qui n’a pas la garde
  • Un comportement oppositionnel de l’enfant préexistant
  • Problèmes médicaux ou d’ordre émotionnel de l’un des parents
  • Abus ou négligence envers l’enfant
  • Comportement imprévisible, inapproprié ou violent de l’un des parents (ce qui peut être le cas du parent aliénant)
  • Répugnance de l’enfant envers le nouveau partenaire de l’un des parents
  • Aliénation par une troisième partie (par exemple les grands parents)
  • Peur du comportement du parent absent.
3.7.5. UN SYNDROME CONTESTE, ESSENTIELLEMENT PAR LES FEMINISTES

Le SAP reste contesté, et ce, à deux niveaux.

L’aliénation parentale en elle-même est contestée. Les arguments opposés sont « un manque de preuves scientifiques et d’études cliniques », « son absence dans le DSM IV », « une tentative de récupération par des groupes de pression », essentiellement les pères et qu’il est « trop facile d’invoquer la manipulation d’un seul parent ! »

Si on se contente de la seule aliénation parentale, on remarque qu’il s’agit essentiellement de groupes de féministes proches du fanatisme qui récusent ce genre de propos (Sisyphe). D’après leurs articles, elles ont le sentiment qu’il s’agit d’un nouveau moyen que les hommes développent pour leur causer du tort. Il est certain que pour l’instant, du fait de l’organisation de notre société, ce sont souvent les pères qui se retrouvent victimes de SAP. Cependant, les femmes sont aussi aliénées, dans des proportions de plus en plus importantes, et dans des circonstances souvent beaucoup plus dramatiques que les hommes.

Leur principal argument est d’accuser Gardner de pédophilie, en citant toujours les mêmes phrases pas toujours bien référencées. Ces phrases, sorties de leur contexte, sont évidemment très tendancieuses. En fait, elles sont tirées d’un article de Gardner sur les paraphilies, où l’auteur développe la notion de « l’enfant est un pervers polymorphe » définie par Freud. Le but de cet article est de ré-insister sur l’évolution darwinienne (pour s’opposer aux créationnistes), d’évoquer la sexualité de l’enfant dans une société très puritaine, d’appeler à la tolérance dans les comportements sexuels adultes (notamment vis-à-vis des homosexuels) tout en condamnant fermement la pédophilie, le viol, et toute sexualité contrainte.

A un autre niveau, le Syndrome en lui-même est contesté. Les arguments sont beaucoup plus fondés. Le sujet étant nouveau et en pleine expansion, il est encore difficile à décrire avec précision et l’on manque de recul et d’études scientifiques précises pour argumenter ce syndrome. Cependant, l’organisation de l’aliénation parentale en syndrome a l’avantage d’être clairement défini par Gardner, ce qui sous entend :

  • Qu’il faut que tous les signes développés soient retrouvés chez les enfants pour que l’on puisse parler de SAP grave
  • De différencier un SAP d’un simple problème relationnel ou d’adaptation que l’on retrouve quasi systématiquement au début de tout divorce
  • De pouvoir prendre des mesures en fonction, adaptées selon la sévérité des cas, de considérer sérieusement le problème et de le traiter en conséquence
  • D’utiliser la même dénomination dans le monde entier.

Un certain nombre d’études scientifiques ont déjà été réalisées, confirmant les premières hypothèses de Gardner. Lui-même a publié en 2001 une étude sur une centaine de cas, validant ainsi statistiquement les critères définis. Mais dans tous les cas de figure, plusieurs années s’écouleront avant qu’un nombre suffisant d’études valide définitivement le SAP dans son ensemble. La reconnaissance de la maltraitance conjugale a été longue et difficile, de même que les abus sexuels intrafamiliaux. N’oublions pas qu’il y a ne serait-ce qu’un siècle ou deux, les attouchements sexuels sur les enfants étaient considérés comme banals, l’enfant n’étant pas censé sentir comme un adulte. (Extraits du récit des journées de l’enfant roi Louis XIII cités par Philippe Ariès.)

3.7.6. UNE COMPOSANTE EMOTIONNELLE FORTE

Il est probable que le débat ne soit jamais clos, car beaucoup trop de sentiments non résolus interviennent dans ce débat SAP ou non.

De ce fait, notre position à tous face à ce phénomène dépend de la relation que nous avions avec nos parents, et du degré d’emprise qu’ils avaient sur nous.

Le divorce rend extrêmement vulnérable au début, car il implique le deuil d’une relation affective, un déménagement fréquent, une nouvelle situation financière souvent beaucoup plus précaire et un nouveau mode d’organisation. Tous ces facteurs bien entendu colorent le conflit relationnel et l’exacerbent. Ainsi, on peut facilement basculer dans un conflit dramatique et inextricable.

Ces éléments expliquent dans une certaine mesure la controverse autour du SAP. Dans un conflit, surtout pour divorce, chacun a sa part de responsabilité, et il est difficile de prendre part pour quelqu’un tout en restant dans la neutralité. Il est très important ici de différencier la problématique du divorce et celle du SAP. Le SAP n’appartient plus au divorce, même s’il en est issu directement. Et le seul parti à prendre est celui des enfants. Car le SAP place les enfants dans une situation psychologique instable et nuisible à leur bon développement psychoaffectif. Il appartient donc aux personnes déléguées à ce type d’affaire d’écarter la composante émotionnelle, aussi délicate que soit la situation, pour assurer la sécurité des enfants.

3.7.7. DE LA QUESTION DU DSM IV

Certains auteurs assurent qu’une psychopathologie n’existe pas tant qu’elle n’est pas définie par le DSM. L’aliénation n’appartenant pas encore à cette classification, il ne servirait donc à rien d’en parler. Cet argument est invoqué essentiellement dans le milieu judiciaire.

On peut rétorquer d’une part que le syndrome de Stockholm a été reconnu et utilisé bien avant sa classification dans le DSM IV, y compris d’autres maladies telle la maladie de Gilles de la Tourette décrite en 1888 et incorporée dans les années 1960. Cette définition du SAP bien utilisée peut expliquer beaucoup de situations de nos cabinets, peut aider à démêler certains conflits familiaux, apporte un regard averti sur des problématiques complexes, tournant parfois au drame ou à l’hystérie, aussi je ne vois pas pourquoi nous nous en priverions.

4. ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES APPORTS DU SAP ET TENTATIVES POUR DONNER UNE UNITE A CE SYNDROME

4.1. UN PHENOMENE SOCIOLOGIQUE

Le problème nouveau qu’apporte le SAP avec lui consiste en cette irruption d’un fait sociologique dans le domaine de la psychiatrie. Le SAP a été initialement décrit par un psychiatre, et ce, comme un syndrome. Or ici, nous n’avons plus un sujet malade, mais une cellule familiale, autant dire, la base du groupe.

Ceci n’est pas sans intérêt pour la psychiatrie moderne qui se contente du sujet-objet, se risquant parfois dans une définition d’une « maladie » relationnelle, notamment dans le Syndrome de Stockholm ou le Syndrome de Münchhausen que nous étudierons plus loin.

La pédopsychiatrie actuelle en France reste fortement influencée par Freud et la psychanalyse. Cette conception est totalement occidentale, et beaucoup de cultures, notamment de celles dites « primitives » traitent le groupe familial ou la famille élargie en cas de troubles psychologiques d’un sujet. Ici, nous étiquèterions ces malades psychotiques, schizophrènes, hystériques, là-bas, c’est le groupe qui va donner une explication au problème, qui se résoudra souvent grâce à un bouc émissaire visible ou invisible. C’est ce que décrit Tobie Nathan dans par exemple « Médecins et sorciers », ou le récit « Les yeux de ma chèvre » d’Eric de Rosny.

Cette notion de groupe dans la thérapeutique et dans l’étiologie de la maladie est bien moins développée chez nous. Et pourtant force est de reconnaître que la genèse d’un SAP correspond à un dysfonctionnement au sein de la plus petite définition du groupe.

Cette irruption de la sociologie dans la médecine a un côté effrayant, car la médecine n’a pas pour vocation de réguler tous les dysfonctionnements sociaux. Et le nombre de divorces ne cessant d’augmenter, avec ce phénomène, on est en droit de se demander combien de personnes vont envahir les cabinets des psychiatres.

Plusieurs faits peuvent nous rassurer immédiatement. Tout d’abord, les seuls cas qui intéressent vraiment la médecine sont les cas graves de SAP qui ne sont pas si nombreux que cela. Ensuite, pour l’instant de tels cas se présentent suite à un échec de la société dans la régulation des relations sociales. Tant qu’une prévention efficace n’est pas enclenchée, la psychiatrie sera mise face à de nombreux cas de ce genre. Une fois les garde-fous mis en place, la médecine n’aura plus qu’un rôle minime.

Le SAP a également le mérite de soulever la notion d’emprise comme phénomène de société. Cet abus de pouvoir –à savoir pousser l’autre directement ou indirectement à exécuter ses propres volontés- se retrouve dans toutes les couches sociales et constitue une anormalité dans la relation. Cette forme d’autorité mal comprise est cependant tellement répandue qu’il est difficile de la considérer comme anormale. Et pourtant, l’esclavage a longtemps été considéré comme allant de soi, l’abus sexuel également. La douleur chez les enfants était également considérée comme inexistante jusqu’à ce qu’on réalise qu’ils y sont encore plus sensibles que les adultes, mais sans pouvoir l’exprimer de la même manière.

Peut-être qu’il est désormais temps que l’on réalise que cet abus de pouvoir est monstrueux dans ses formes les plus grossières et que l’on se donne les moyens de faire évoluer la société… Après l’ère de l’hygiène physique viendrait celle de l’hygiène mentale…

4.2. EBAUCHE DE REFLEXION SUR LES MECANISMES DE BASE DU SAP

4.2.1. LE SYNDROME DES FAUX SOUVENIRS

Délicat à utiliser, ce concept a été décrit assez récemment, notamment par les Dr. S. Ceci et Dr. M. Bruck, dans leur livre « Jeopardy in the courtroom ».

Il s’appuie sur des expériences sur des enfants de classes maternelles et primaires. Il démontre qu’on peut influencer des enfants et créer des souvenirs en eux qui n’ont rien à voir avec les faits bruts jusqu’au point de tromper les meilleurs experts. Pour cela, les auteurs utilisent la répétition de fausses informations et des mécanismes de manipulation.

Ce syndrome est intéressant dans l’absolu et démontre que la frontière entre la fiction et la réalité est ténue chez l’enfant, et qu’il lui est parfois difficile de faire la part des choses.

Il permet d’expliquer en partie pourquoi des enfants auparavant sans problème peuvent se mettre brutalement à haïr l’un de leur parent en réécrivant la réalité.

Il est cependant délicat à utiliser, car pour les mêmes raisons que celles citées ci-dessus, la parole d’un enfant est fragile. Un travail considérable a été réalisé pour authentifier les discours tenus par des enfants abusés qui n’étaient pas pris en considération. Le juste milieu s’impose encore une fois. La parole d’un enfant doit être prise au sérieux, mais pas sacralisée : les enfants savent aussi mentir !!!

4.2.2. LA NOTION DE BOUC EMISSAIRE

Il s’agit là encore d’une notion plus sociologique que psychiatrique. Décrite et étudiée en détail dans de nombreux ouvrages de René Girard, elle peut aider à appréhender le phénomène du SAP. Pour résumer très grossièrement, Girard étudie le phénomène de la violence et du bouc émissaire comme constitutif du groupe. Vivre en communauté génère de la violence, cette violence ferait exploser le groupe, mais le fait de la retourner contre une personne désignée par tous comme indésirable et auteur de tous les maux, le sacrifice de cette personne permet de retrouver un minimum de cohésion sociale, de sérénité et de stabilité.

Il est troublant d’établir un lien entre cette analyse et le SAP. Tout se passe comme si le parent aliéné était le bouc émissaire, que tous se déchaînaient contre lui pour se soulager de l’angoisse de la rupture, éliminer la violence du conflit latent et pour renforcer sa cohésion face à l’adversité. Car le but du SAP est moins de déchaîner les hostilités contre le parent aliéné que de l’éliminer purement et simplement de la vie quotidienne.

4.2.3. LE SYNDROME DE STOCKHOLM

Le syndrome de Stockholm a été décrit en 1978 par F.Ochberg suite à une prise d’otages à Stockholm. Les otages, une fois libérés, plutôt que de se retourner contre leurs agresseurs, les ont au contraire défendus. Car adopter le point de vue de son agresseur est une stratégie de survie. Tellement efficace que désormais, on encourage ce genre de syndrome lors d’une prise d’otages car on sait que les chances de survie des victimes en sont augmentées. Les otages pris au piège et terrorisés deviennent attentifs au moindre petit geste d’humanité du ravisseur qu’ils interprètent comme un signe d’espoir auquel se raccrocher. En échange, l’agresseur qui se sent « aimé » se montrera moins cruel envers ses « protégés ».

Le Syndrome de Stockholm se définit par les éléments suivants :

  • La peur ; c’est-à-dire une menace clairement perçue
  • La présence de petites attentions de l’abuseur envers sa victime
  • L’isolement et l’emprisonnement dans une situation donnée

Ces différents ingrédients du syndrome de Stockholm peuvent tout-à-fait se réinterpréter pour essayer de comprendre le SAP.

Dans le SAP, dans la mesure où les otages sont les « enfants », même si la situation n’apparaît pas aussi dramatique qu’un braquage de banque, la situation de dépendance est beaucoup plus importante dès le début.

Le divorce en lui-même est tellement déstabilisant qu’il déclenche ce mécanisme de peur intense tant qu’une nouvelle routine de vie n’est pas introduite. Pour passer le cap, il serait nécessaire que les parents puissent rassurer l’enfant, or ce n’est pas le cas compte-tenu de l’intensité du conflit. Ou seul un des deux parents se montre rassurant.

Dans ce contexte, un des parents (le futur aliénant) peut parfois envenimer la situation en menaçant de se suicider devant les enfants, en alléguant de fausses accusations d’abus sexuel, en dénigrant de manière extrême l’autre, ou en dévoilant aux enfants des détails de leur intimité les plus crus, revus et corrigés…

La peur se conjugue avec l’isolement lorsque les enfants sont dans l’impossibilité d’exprimer leurs propres craintes ou tout autre sentiment, sauf si le parent aliénant le permet. Le cadre de pensée commence à se mettre en place. La séparation du couple (souvent géographique) laisse plus de champ au parent aliénant pour répéter son discours à l’envi. L’enfant doit composer avec le divorce ou avec le parent qui le garde. Il est trop vulnérable et n’a pas l’autonomie suffisante pour s’affranchir du conflit de ses parents.

Par ailleurs ce même abuseur se montrera sous son plus beau jour et comme le seul sauveur ou au contraire comme la victime qui a besoin de l’affection de ses enfants. C’est ainsi qu’il créera un lien très fort avec ses victimes. Ce lien préexistant se trouvera d’autant plus renforcé.

4.2.4. LE SYNDROME DE MÜNCHHAUSEN PAR PROCURATION

Si la notion de bouc émissaire éclaire la position du parent aliéné, le syndrome de Stockholm celui du ou des enfants, le syndrome de Münchhausen peut contribuer à éclaircir le comportement du parent aliénant.

Dans le Syndrome de Münchhausen par procuration, les parents satisfont indirectement leurs besoins en présentant leurs enfants comme malades. Les parents emmènent leurs enfants à répétition chez le médecin, le spécialiste et les convainquent de pratiquer toutes sortes d’examens parfois douloureux à la recherche de maladies imaginaires. Par ce scénario, ils se persuadent qu’ils sont de bons parents et cherchent à être reconnus comme tels. Cette reconnaissance sociale est également au premier plan dans le SAP.

Une extension « psychique » de ce syndrome consiste à inventer de fausses accusations de maltraitance ou d’abus sexuels sur ses enfants.

La frontière est mince comme on le constate entre un parent développant un syndrome de Münchhausen par procuration et un parent aliénant qui se comporte comme le seul bon vrai parent en protégeant son enfant de l’autre qui commet des méfaits ou des manques éducatifs imaginaires.

4.2.5. LA « FOLIE A DEUX » OU TROUBLE PSYCHOTIQUE PARTAGE

Dans ce processus, qui s’apparenterait à de l’hystérie collective à minima, la vision délirante du monde de la personne souffrant de la psychopathologie est adoptée par la ou les personnes en contact avec elle.

Ce mécanisme semble se retrouver, proportionnellement au degré de gravité du SAP, puisque le parent aliénant, même sans maladie psychiatrique, imprime sa vision diabolisée de l’autre parent dans la tête de ses enfants, et qu’il semble complètement convaincu de ses propos. Le parent cible lui fait peur, il risque de faire du mal à ses enfants. Les enfants adhèrent à cette vision du monde qui leur permet de justifier à leur tour leur peur et leurs actes.

Ces différentes facettes tirées de la psychiatrie classique sont insuffisantes à elles seules pour couvrir et expliquer le phénomène de SAP. Mais à l’instar d’un prisme, elles constituent des approches d’une réalité avant que plus d’études approfondissent la réflexion et orientent vers des étiologies potentielles de cette aliénation si délétère.

4.2.6. UN PEU DE COMPLEXITE

La définition que Gardner donne du SAP a le mérite de la simplicité et permet de poser les premiers jalons dans la reconnaissance de ce phénomènes. Car plus la reconnaissance sera aisée, plus la prévention pourra se mettre en route.

Cependant, Gardner rappelle que les situations sont toutes beaucoup plus complexes, et que cette problématique relationnelle ne surgit pas du néant.

Les Dr. Kelly et Johnston, psychiatres américains, développent le concept de « emmêlement, connivence » préalable au sein d’une cellule familiale préexistante. Ce trouble de différenciation entre les différentes personnes d’une même famille reflète un désordre relationnel profond. Les frontières de l’ego sont floues entre certains membres de la famille car les relations sont surinvesties jusqu’à la fusion. Il est difficile de se réaliser en tant qu’être humain autonome et appartenant à une famille en même temps. On peut retrouver ce type de relations familiales chez certaines anorexiques.

Cette notion d’entremêlement est plus prononcée en cas de divorce du fait de la diminution progressive des relations avec l’autre parent. Comme dans l’aliénation parentale, tous les degrés de confusion peuvent se voir, avec un degré de répercussion négatif sur les enfants directement proportionnel. Les conséquences répertoriées concernent des troubles psychopathologiques (troubles du comportement alimentaire, toxicomanie,…) mais aussi des problèmes psychosomatiques voire physiques (céphalées chroniques, troubles gastrointestinaux…). Par ailleurs ces troubles seraient transgénérationnels car il s’agit d’un mécanisme d’adaptation familiale qui se reproduit.

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Vrijheid deed haïtianen sociaal en economisch das om

De economie van haïti in drenthe

Noodhulp actie haïti heeft cholera ramp niet voorkomen

Ontbrekend in Kopenhagen waarop de wereld wacht

Moeders pap pot binding hindert jongeren bij vinden werk

Vader crisis en economie

Cijfers

Vaderen over nederland

Vaderverstoting in nederland

Problemen van kinderen in kaart met onderzoek

Moderne rolopvattingen en herleving sociale economie

Aanvragers van echtscheidingen

Cijfers van CBS over aantal scheidingen

Eerste proefschrift ouderverstoting goedgekeurd

Flitsscheiding beëindigde 30.000 relaties

Geld

Co-Ouders zijn kredietwaardig

Co-Ouders en fiscale regels voor de Benelux

Kinderbijslagplan voor gescheiden vaders

Omgangsregeling en naleven regelen in éen rechtszaak

Steeds meer fricties tussen mensen en traditionele justitie

Affectieschaden aanpakken

Relaties

CO-Ouder clubs online

Regionale justitie contactgegevens

Politiek 1.0

Eén op drie kinderen in problemen door scheiding

Collegevorming na raadsverkiezing drenthe

Ronald Palsterk over pvda verkiezingsnederlaag

Brief aan tweedekamer lid Fatma Koser Kaya van D66

Repressie

Politiebureau zet vader onder druk: 'afstand doen van kinderen'

Negatief advies welstandscommissie is vaag

Ongeloof in seks voor het huwelijk

'Kinderen van mensen die nooit getrouwd zijn geweest'

échte zoon van zijn éigen vader

Agente werpt steen door ruit bij redacteur Kind in de knel

Dissidente mensenrecht activist Cuba verhongert

Nicolaas Beugeling, vrouw en kind te Veenhuizen

Nobel Prijs Vrede naar mensenrecht activist Liu Xiaobo

Omgangsonrecht - het boek van Tjerk Bakker

Steeds meer fricties tussen mensen en traditionele justitie

Écht regelgeven 3.0

Manifest Integriteit van Co-Ouderen

In voorspoed en geluk vader zijn met levensgezel europa

Uitspraak vervangende toestemming erkenning

Belgische wet Co-Ouders bestaat 15 jaar

Brad Pitt trouwt pas als homo’s het óok mogen

Koppel alimentatieplicht en omgangsregeling

Fiscaal Co-Ouderen in de Benelux

Omgangsonrecht met kinderen na scheiden

Co-Ouder na scheiding is de norm in België

Claim na geruchtmakend Bolderkar drama

Open knowledge and freedom of communication
StatCounter geeft relevante overzichten
CSS validator test Tidy test
Een ánder Europa is mogelijk